Project Description

Confidences Sacrées

Cécile Achille : soprano / Stéphen Collardelle : ténor / Etienne Bazola : baryton 

8 instrumentistes

Au début du XVIIIe siècle à Paris, un grand nombre de concerts privés voient le jour.

Ces soirées fréquentées par des hommes de lettres, d’arts et de sciences sont l’occasion d’entendre les nouveautés en poésie et musique.

C’est dans ce cadre que l’on entendra notamment pour la première fois des sonates et cantates italiennes, jusque là prohibées par les cercles versaillais, et qui influenceront l’écriture musicale en France vers une recherche de mélange des « bon goûts » : la science de Lully et de Corelli réunis.

Dans ces soirées on joue bien sûr de la musique profane mais aussi de la musique sacrée, notamment les derniers motets composés par les compositeurs à la mode en ce début de siècle.

Campra est un de ceux-là : si prolifique qu’il écrit cinq livres de petits motets et trois livres de cantates profanes en l’espace d’une quinzaine d’années.
Le profane et le sacré se côtoient donc dans ces cadres intimes ; avec des moyens musicaux et dramatiques communs ils tendent vers un même but : toucher et émouvoir.

Aussi il n’est pas étonnant de voir de temps à autre des formes « profanes » comme la cantate ou l’opéra utiliser des livrets sacrés. Ainsi Michel-Pignolet de Montéclair écrit-il Jephte, « tragédie tiré de l’Écriture sainte », représenté sur la scène de l’Académie Royale de Musique.

La tradition veut que ce soit en entendant cette œuvre que Jean-Philippe Rameau se décida à se lancer à la composition d’ouvrages lyriques !

Ce programme est aussi l’occasion de travailler sur un compositeur bordelais, aujourd’hui peu connu, mais dont la musique fut largement diffusée et jouée au XVIIIe siècle : Joseph Valette de Montigny, qui travailla comme maître de musique à Saint-Seurin de Bordeaux, et qui fut connu à l’époque pour ses voyages en Angleterre, Italie, Hollande.

Ce concert souhaite défendre la musique sacrée française en montrant toute la théâtralité qu’elle contient, et en la replaçant dans le cadre qui pouvait être le sien au XVIIIe siècle : celui d’une soirée intime, lieu de confidences…

Coproduction Festival Baroque de Pontoise

Créé avec le soutien de l’ADAMI, de la SPEDIDAM et de la ville de Bordeaux.

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